Puissance de l'homéopathie dans le traitement des inflammations aïgues

Publié le par Marie-Line Dupuy

Douleurs inflammatoires

Douleurs inflammatoires

Il y a plusieurs types d’inflammations et plusieurs causes à leurs existences.

La forme la plus connue d’inflammation est celle que l’on ressent quand nous avons mal aux articulations ou lorsque nous nous cognons sur le bord d’une table et que l’enflure se produit.

L’inflammation est en fait une réaction de défense immunitaire stéréotypée du corps par rapport à une agression quelconque, cette agression peut également être virale, comme certaine forme de conjonctivite ..

Il y a également l’inflammation que je nomme “silencieuse”, qui se produit au niveau biochimique. Cette dernière est causée principalement par le stress, la nourriture et l’environnement dans lequel nous vivons.

Si vous êtes victimes d'inflammations chroniques et récidivistes il est temps de revoir totalement votre hygiène de vie .. et, peut-être, de vous faire accompagner par un professionnel.

Ici je parle des principaux remèdes donnés en fonction des symptômes rencontrés. N'oubliez jamais que les symptômes évoluent en fonction de la "maturité" de la maladie et en fonction de chaque individus ..

L'usage de l'homéopathie ne peut être efficace que si vous usez d'observations pertinentes et d'analyses croisées.

LE TRAITEMENT HOMÉOPATHIQUE DES INFLAMMATIONS AIGUËS

L’homéopathie apporte une solution alternative, très efficace, toujours dénuée d’effets secondaires.

"LE " TRIO " DES MÉDICAMENTS DE L’INFLAMMATION AIGUË

Il existe de nombreux médicaments homéopathiques indiqués dans une inflammation aiguë, mais seulement les plus importants seront décrits ici, en commençant par le trio des plus fréquemment rencontrés.

ACONIT NAPELLUS :

Cette " renonculacée ", expérimentée pour la première fois par HAHNEMANN en 1805, se montre efficace dans l’inflammation aiguë à condition de retrouver les signes suivants :

  • Inflammation aiguë (ou névralgie) suite de froid sec et glacial, ou de la suppression brutale des sueurs, en d’une frayeur subite.
  • Apparition brutale et soudaine des symptômes, notamment de la douleur, qui sont d’emblée violents. Cette violence soudaine entraîne une agitation physique et mentale, avec anxiété intense et dans certaines maladies une peur de la mort que le patient croit imminente.
  • Douleurs aiguës, intolérables des inflammations.
  • Engourdissement et fourmillements en cas de névralgie a frigore.
  • En cas de température : face rouge devenant pâle en s’asseyant - Chaleur et rougeur de la peau, qui est brûlante mais sèche - Soif intense pour de l’eau froide - Pouls plein, accéléré, tendu.
  • Son indication cesse dès l’apparition de sueurs.
  • Aggravation par le froid sec, à minuit, dans une chambre chaude, par les excitants, par uneémotion ou par une frayeur.
  • Amélioration au grand air, par le repos, par une sueur chaude.

Commentaire :

La violence et l’intensité des symptômes de l’inflammation (quelle qu’elle soit) suppose une capacité réactionnelle importante. Ce qui explique que ACONIT soit indiqué chez des sujets jeunes et asthéniques, capables de réagir avec violence. L’autre signe caractéristique est l’agitation physique et mentale = le sujet est tellement surpris par ce qui lui arrive qu’il est agité et anxieux et se précipite au cabinet médical ou dentaire. Mais son action est courte dans le temps, de une à trois heures. Il est donc inutile de le prescrire pendant plusieurs jours, mais ponctuellement au moment de l’inflammation ou de la névralgie faciale. On le donne le plus souvent en 15 CH ou en 30 CH, que l’on répète deux à trois fois à 10 ou 15 minutes d’intervalle. Si le choix est fondé, l’efficacité est étonnante. Rappelons que l’aconitine, l’alcaloïde principal, a été utilisé en médecine classique dans le traitement des névralgies. Sur le plan diathésique, ACONIT répond bien par la violence de ses réactions aux troubles de la première phase du mode réactionnel psorique chez un sujet particulièrement asthénique du type SULFUR.

BELLADONA :

La première pathogénésie de cette solanée a été réalisée en 1805 par HAHNEMANN.

Son efficacité exige la présence des signes suivants :

  • Inflammation aiguë suite de froid sec, notamment sur la tête), ou de suppression brutale des sueurs, ou de chaleur (insolation par exemple).
  • Action inflammatoire avec extrême violence de tous les symptômes qui apparaissent et disparaissent brusquement, accompagnée d’une hyperesthésie motrice (crampes, spasmes) et sensorielle (tous les sens).
  • Inflammation congestive, générale ou localisée avec les 4 signes cardinaux de l’inflammation : chaleur, rougeur, oedème et douleurs = ici douleurs battantes, synchrones des pulsations cardiaques.
  • Congestion céphalique avec violents battements artériels.
  • En cas de congestion aiguë fébrile = fièvre apparaissant brusquement, élevée, face rouge et chaude, peau d’abord sèche et rapidement humide par des sueurs chaudes, sécheresse des muqueuses notamment buccales. Le patient se sent brûlant, " bouillant ". Ses yeux sont en mydriase avec photophobie. Il devient hypersensible à la lumière, au toucher, au bruit, aux secousses. Bouche sèche avec soif vive pour de l’eau froide. Pouls plein et bondissant.
  • En cas de congestion aiguë non fébrile (pathologie bucco-dentaire entre autres) = même symptômes généraux et locaux, sans la fièvre.
  • Aggravation par tout ce qui aggrave la congestion artérielle = les secousses, les mouvement, la chaleur locale (compresses chaudes). Aggravation par la lumière, le bruit.
  • Amélioration par le repos, assis tête haute ou surélevée, par l’immobilité, par l’obscurité, dans une chambre chaude (pour l’état général).

Commentaire :

C’est sans doute le médicament le plus fréquent des inflammations aiguës. Cependant ses signes locaux se confondent souvent avec ceux pathognomoniques d’une telle inflammation. D’où sa prescription trop rapide sans individualisation suffisante, réduit son inefficacité. Sur le plan physiopathologique, il suit très bien ACONIT = la congestion générale du premier se retrouve dans le second avec en plus la localisation au niveau d’une zone précise, avec oedème, chaleur et battements. L’apparition des sueurs chaudes marque le passage de l’indication du second. Les deux correspondent à des sujets asthéniques mais BELLADONA se trouve " abattu " dès qu’il est atteint, alors qu’ACONIT devient agité. De plus, alors qu’ACONIT devient surtout anxieux, sans doute parce qu’il est surpris par la violence des troubles et qu’il ne sait pas ce qui lui arrive, BELLADONA se montre coléreux, irascible, désagréable, parfois violent. BELLADONA, du fait de l’abattement et de la fatigue qui suit immédiatement une inflammation, correspond aux troubles de la première phase du mode psorique chez un sujet moins asthénique que SULFUR, du type CALCAREA CARBONICA.

La prescription obéit aux règles habituelles = moyennes ou hautes dilutions si tous les signes sont présents, en 4 ou 5 CH toutes les heures en cas d’inflammation locale sans signes généraux ou psychiques.

BRYONIA ALBA :

La bryone blanche, encore appelée Dioïca (du fait de sa racine et massive), a été expérimentée par HAHNEMANN en 1816. Il faut retrouver chez le patient les signes suivants :

  • Inflammation aiguë ou subaiguë suite de froid humide, de la suppression brutale des sueurs, de la suppression d’une éruption cutanée ou d’une colère.
  • Inflammation aiguë ou subaiguë survenant progressivement, un jour ou deux après une exposition au froid humide (par exemple) et surtout accompagnée d’une sécheresse extrême des muqueuses, dont celle de la bouche, avec une soif intense pour de grandes quantités d’eau froide à de longs intervalles.
  • Douleurs aiguës, violentes, lancinantes ou piquantes, arrachant des cris accompagnées d’anxiété et de colère.
  • Aggravation par le moindre mouvement, par le toucher, par la chaleur (sauf pour les douleurs articulaires, gastriques ou intestinales).
  • Amélioration par l’immobilité, par la pression forte sur la zone douloureuse, couché sur le côté douloureux.

Commentaire :

Ce troisième médicament se distingue des deux premiers par la progressivité de l’inflammation et par les mauvais effets du froid humide. La sécheresse des muqueuses est ici plus importante et les modalités de la soif sont différentes. Au niveau bucco-dentaire, le patient ressent d’abord une vague douleur, par exemple une dent devient sensible au toucher ou à la mastication et progressivement la douleur augmente pour devenir intolérable, la pression forte améliore. Alors que BELLADONA se voit souvent indiqué dans des algies vasculaires de la face, ACONIT et BRYONIA concernent plus volontiers des névralgies faciales a frigore (vent glacial et sec pour le premier, froid humide pour le second). La progressivité de l’inflammation correspond à un potentiel réactionnel moins sthénique, qui fait de BRYONIA un médicament du mode tuberculinique, complémentaire aigu de NATRUM MURIATICUM. On prescrit plus volontiers BRYONIA en 7 ou 9 CH, toutes les heures jusqu’à amélioration.

En dehors de ce trio de prescription courante, d’autres médicaments répondent aux différents tableaux clinique d’une inflammation aiguë :

FERRUM PHOSPHORICUM :

L’expérimentation du phosphate de fer montre une action sur les états inflammatoires s’accompagnant d’une fièvre modérée et d’une tendance aux congestions localisés ainsi que d’une asthénie et d’une anémie intenses. L’apparition progressive de l’inflammation témoigne, plus encore que dans BRYONIA, d’un potentiel réactionnel moins sthénique et ce médicament convient spécifiquement aux sujets répondant sur le mode tuberculinique. Il faut retrouver les signes suivants :

  • Pas de circonstances étiologiques précis sinon le développement d’une maladie inflammatoire et infectieuse souvent au niveau des muqueuses O.R.L. et respiratoires.
  • Inflammation congestive aiguë ou subaiguë avec fièvre modérée, face rouge et chaude (bouffées de chaleur), alternativement rouge et pâle, soif modérée, pouls rapide mais dépressible.
  • Douleurs battantes, par accès, dépendantes des congestions locales.
  • Bouche sèche, soif modérée, inflammation gingivale avec saignement, brûlure de la langue.
  • Hypersensibilité sensorielle = à la douleur, au bruit...
  • Aggravation entre 4h et 6h du matin, par le toucher et le mouvement.
  • Amélioration des congestions par les compresses froides alors que le sujet est frileux.

Commentaire :

On peut constater de nombreuses ressemblances avec BELLADONA, mais la progressivité, la faiblesse et l’anémie le distingue de ce remède. Alors que BELLADONA est vite atteint, se sent " abattu " durant un jour ou deux, mais récupère vite, FERRUM PHOSPHORICUM est lentement atteint, son état général se détériore plus profondément et il s’en suit une convalescence qui peut demander une ou deux semaines. On le donne habituellement en 7 ou 9 CH, deux à trois fois par jour.

APIS MELLIFICA :

La première expérimentation a été réalisée par C. HERING (1800-1880) et collaborateurs et publiée en 1898. Elle montre que l’abeille entière, diluée après macération dans de l’alcool est plus efficace que le venin seul. Du fait de ses composants, la préparation possède un pouvoir immunogène important qui oblige à ne pas le prescrire en basse dilution. Il faut retrouver les signes suivants :

  • Suite de piqûre d’insecte, d’une frayeur (urticaire) ou du contact avec un allergène, dont un anesthésique local (oedème de Quincke).
  • Inflammation aiguë, violente et subite avec oedème rosé ou translucide. Oedème parfois spectaculaire ou même dramatique (oedème de Quincke).
  • Au niveau des séreuses = inflammation avec épanchements d’apparition rapide.
  • Douleurs brûlantes et piquantes comme par aiguilles rougies au feu. Sensations d’endolorissement et de meurtrissure avec hypersensibilité au toucher.
  • Aggravation par la chaleur sous toutes ses formes et par le toucher, même léger.
  • Amélioration par le froid sous toutes ses formes.
  • Bouche sèche avec absence de soif même lors d’un syndrome fébrile.
  • Peau chaude alternativement sèche et humide.
  • Néphrite aiguë œdémateuse avec oligurie et absence de soif.

Commentaire :

APIS constitue l’un des premiers médicaments homéopathiques de l’inflammation ou de l’oedème d’origine allergique, même s’il reste indiqué dans ceux d’origine inflammatoire. Dans l’oedème de Quincke, il a souvent montré son efficacité en 15 CH, que l’on peut renouveler dès que les premiers granules ont fondu. Le patient ressent d’abord que l’oedème cesse de se développer, puis les douleurs disparaissent et enfin l’oedème régresse au bout de quelques minutes. "

ooOVOoo 

Je rappelle qu'un alimentation hypotoxique, non-inflammatoire, réduira considérablement les douleurs.

Marie-Line DUPUY
06 42 25 92 55

- Naturothérapeute Energéticienne -
depuis 1980

Toulouse, Ile de La Réunion & International via Skype/téléphone

 

Texte inspiré de l'excellent site d'"Homéopathie Internationale".

 

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